Dans le langage courant, un traumatisme peut être défini comme une sensation durable de choc provoqué par un événement inattendu et généralement choquant pour le sujet l’ayant vécu (accident, deuil, agression etc.)
Les troubles psychiques tels que les névroses seraient ainsi la résultante de ces événements traumatisants : l’individu, ne parvenant pas à maîtriser ni à extérioriser ce qu’il ressent face à ce traumatisme, se trouvera dans une situation de détresse qu’il n’a jamais connu auparavant.
Les conséquences d’un traumatisme vont donc systématiquement comprendre des dérèglements psychiques ou physionomiques nuisant à la stabilité émotionnelle de l’individu.
Des événements extérieurs peuvent également faire ressurgir ces traumatismes : face à une situation donnée, le sujet va créer des associations avec le traumatisme vécu, alors même qu’elle n’a parfois aucun lien direct avec l’événement traumatique en tant que tel.
La notion de traumatisme a une place centrale dans la théorie psychanalytique, et, depuis son apparition, a grandement évolué d’une époque à l’autre et d’un théoricien à l’autre.
Dans les fondements de la théorie freudienne, le traumatisme était avant tout lié à la séduction sexuelle, et considéré comme l’un des principaux facteurs d’hystérie chez ses patientes. Il rapportait les névroses traumatiques de ces dernières à des expériences sexuelles traumatiques qu’elles avaient vécu dans leur passé, notamment pendant l’enfance.
Assez rapidement, cette conception du traumatisme a cela dit trouvé ses limites, et à partir des années 20 Freud élargira sa conception des évènements traumatiques.
A cette période, le traumatisme sera davantage envisagé avec une logique économique.
Concrètement, l’idée consiste à dire l’appareil psychique est doté d’une certaine quantité d’énergie pulsionnelle et que lors d’un traumatisme, le corps va recevoir un afflux d’excitation qu’il sera incapable de supporter. D’une certaine façon, lorsque le traumatisme va surgir, il va créer une faille importante dans l’appareil psychique, que ce dernier ne sera pas en mesure de refermer par lui-même.
Tous les évènements susceptibles de générer une importante quantité d’excitation seront alors inclus dans les causes possibles de trauma.
On considérera également que le traumatisme n’est pas nécessairement lié à un choc ponctuel. Le traumatisme sera également envisagé comme pouvant contenir une série d’événements, pouvant entraîner des symptômes eux aussi répétés : cauchemars, troubles du langage ou même hallucinations dans certains cas. On s’éloigne ici de la vision d’origine avec une cause et une conséquence unique.
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