Depuis son apparition, la psychanalyse est fortement associée à l’utilisation du divan. Introduit par Freud lors de ses premières séances et inspiré de l’hypnose, c’est en effet un élément à part entière du cadre de la thérapie analytique.
Dans un premier temps, nous allons donc voir ce que l’utilisation du divan apporte, puis si elle est réellement nécessaire au bon déroulement de toute cure analytique.
Premièrement, le fait de ne pas être face à son interlocuteur permet de libérer la parole, dans la mesure où l’on n’a pas à affronter un quelconque regard qui pourrait créer des retenues ou des projections limitantes chez l’analysant.
Les réactions, mouvements et jugements de l’analyste pourraient en effet venir freiner le patient dans la réussite de sa cure via un processus d’auto-censure.
En clair, le relâchement physique facilite le relâchement psychique… c’est pourquoi il reste des fervents défenseurs de l’utilisation du divan.
La position allongée permet en effet de se remémorer plus facilement des souvenirs lointains, de prendre du recul sur ses propres expériences ou encore de développer son imagination, d’être au contact de ses sensations, qui sont des étapes importantes dans le processus de guérison.
De l’autre côté, cela peut également faciliter le travail du psychanalyste qui, libéré de toute dimension subjective, va pouvoir plus simplement accompagner son analysant à réaliser des associations à partir de ses dires.
En psychanalyse, il y a une dimension thérapeutique pour un sujet, à savoir un apaisement de l’origine de l’angoisse ou des symptômes jusqu’à leur disparition.
L’analyste va s’attacher à favoriser le déploiement sur le divan de la vie imaginaire de son analysant, de ses souvenirs, en vue de trouver des possibilités de desserrer l’étau des forces traumatiques, de se dégager des souffrances, contraintes et inhibitions liées aux aléas de son histoire.
L’objet est de développer des capacités de choix libres et autonomes dans sa vie personnelle et relationnelle, touchant aux relations de couple, à la parentalité et à l’activité professionnelle,…
L’analysant s’engage dans un processus de symbolisation et d’intégration des éléments inconscients.
Si l’utilisation du divan peut libérer la parole et l’esprit, il n’est pas pour autant absolument nécessaire pour y parvenir.
Certaines personnes n’auront pas forcément besoin du divan pour cela, d’autres seront au contraire réticentes à être dos à son interlocuteur et enfin pour d’autres encore le divan ne sera pas possible.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, le divan n’est plus utilisé dans tous les cabinets: de nombreux psychanalystes proposent également (voire privilégient) des séances en face à face. Dans le cas d’un patient ayant davantage besoin d’un appui social par exemple, cette méthode peut s’avérer plus adaptée. Le psychanalyste doit ainsi tenir compte des traits de sa personnalité et des circonstances l’ayant amené à entamer une cure afin de décider quelle sera la méthode la plus adaptée.
Il est d’ailleurs fréquent que le patient ne s’allonge pas sur le divan dès les premières séances. En principe, les thérapies commencent par des échanges en face à face, justement afin que le psychanalyste puisse mieux connaître la personne qu’il a en face de lui. C’est à ce moment qu’il est en mesure de juger ce qui est le plus adapté à son patient.
Le vécu émotionnel est au centre du processus analytique. Le psychanalyste adapte le travail analytique de l’analysant en fonction de sa structure de personnalité et au plus près de la réalité de chacun pour nous reconnaître dans notre individualité, autrement dit dans notre unicité.
Faire une psychothérapie analytique (face-à-face), c’est, avant tout, se décider à affronter ses difficultés personnelles et s’engager dans un processus de changement pour les résoudre. L’objet est d’aller à la source du conflit psychique du patient par un dialogue en face à face, tout en l’aidant à faire face aux souffrances dont il est l’objet dans sa vie de tous les jours. L’attitude active de l’analyste en séance se manifeste par un dialogue actif avec l’analysant…
La psychanalyse vise ce juste équilibre entre le dénouement des causes originelles du symptôme et son apaisement. Elle permet de choisir de grandir, d’évoluer et de s’épanouir. Mais c’est une expérience qui exige de la motivation, de la volonté, de la disponibilité et quelques efforts…
Vous souhaitez réaliser une thérapie analytique à Paris ? Je vous propose dans mon cabinet des séances en face à face ou sur divan pour conduire cette expérience vers votre intériorité.