D’abord évoqué par Freud dans les Trois essais sur la théorie sexuelle en 1905, la pulsion est un concept fondamental de la psychanalyse. Comme nous allons le voir cependant, tout au long de son œuvre, sa conception des pulsions a évolué.
Pour Freud, toute manifestation psychique a un sens et est donc interprétable. Les pulsions, de la même façon que les rêves ou les actes manqués, font donc partie de ces manifestations de l’esprit qui peuvent influencer notre psychisme à l’âge adulte.
Le ça, le moi et le surmoi, les 3 instances psychiques
Dans la seconde topique, qui fait partie des
grandes théories de la psychanalyse, Freud désigne
trois instances psychiques : le ça, le moi et le surmoi. Le “ça” vise à satisfaire les besoins innés et est donc le lieu qui englobe nos pulsions, nos désirs ; il ne tient pas compte de la moralité, de ce qui est bon ou mauvais. Le “surmoi” est cette instance qui vient équilibrer le “ça”, en dictant au “moi” ce qui est bien ou mal. Enfin, le “moi” est lié à notre conscience et est directement confronté à la réalité extérieure : il cherche à préserver l’équilibre psychique et peut quant à lui exprimer un refoulement, une autocensure de ce qu’il considère comme profondément immoral ou indécent. Finalement, il subit tous les signaux envoyés par le “ça”, le “surmoi” et le monde extérieur.
Ces 3 instances psychiques sont décrites comme si elles correspondaient à des zones spécifiques du cerveau, mais elles sont bel et bien intangibles. Les topiques ne sont en effet que des schémas destinés à offrir une représentation parlante du fonctionnement mental, un concept complexe à appréhender.
L’évolution du concept de pulsion
La première théorie des pulsions de Freud opposait les pulsions sexuelles aux pulsions du moi, que l’on pourrait aussi qualifier de pulsions innées de survie ou d’auto-conservation (celles qui poussent à s’alimenter par exemple).
Une pulsion, c’est tout d’abord une poussée, l’essence de cette même pulsion. Cette poussée se crée naturellement dans un but précis : la satisfaction. Le moyen pour atteindre la satisfaction est désigné comme objet de la pulsion. Enfin, la source de la pulsion correspond à un phénomène somatique duquel découle l’excitation.
Selon Freud, les pulsions sont donc situés à la frontière du psychique et du somatique : à l’origine, l’excitation provient du corps puis elle parvient finalement au psychisme, ce qui implique l’existence d’une véritable liaison entre les deux.
Toujours dans une vision dualiste, Freud a par la suite distingué pulsions de vie et pulsions de mort.
Les pulsions de vie (Eros) enveloppent la libido narcissique (tourné vers notre propre personne) et la libido objectale (tourné vers un objet, une personne extérieure).
Les pulsions de mort (Thanatos) sont liées à la suppression, l’agression, et mènent à des comportements d’autodestruction du sujet : ne pouvant pas toujours extérioriser l’agressivité provoquée par ses pulsions, il va la retourner contre lui-même.
Cette théorie induit cette idée que le but de tout vivant est le retour à son état d’origine : le non-vivant. Les pulsions de vie et de mort sont alors indissociables.
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