À l’origine, en psychanalyse, les résistances correspondent à tous les éléments qui peuvent venir entraver la réussite de la cure. Cette notion a été introduite par Freud dans Les études sur l’hystérie (1895).
Elles peuvent tant prendre la forme de conflits interpersonnels qu’intra personnels: des difficultés à échanger, des séances « volontairement » manquées ou une certaine tendance à éviter certains sujets lors des séances. Dans ce sens, stress, phobie sociale ou craintes de jugement peuvent mener à diverses formes de résistances, dans la mesure où toutes peuvent empêcher l’analysant d’accéder à son inconscient, un passage pourtant obligatoire dans une optique de guérison.
La cure analytique, pourtant, est justement basée sur la remémoration puis la formulation de souvenirs et traumatismes du passé.
Les résistances, en venant bloquer ces 2 mécanismes, vont finalement installer chez le patient les obstacles à l’atteinte de ses propres objectifs, ceux qui l’ont poussé à entamer une psychanalyse, à vouloir transformer un mal…
Du point de vue du psychanalyste, les résistances sont donc un frein au travail analytique qu’il tente de mettre en œuvre.
C’est de cette façon, à l’origine, que les résistances étaient perçues en psychanalyse. Plus tard, lors du passage à la seconde topique, Freud commencera à d’avantage considérer les résistances comme symptomatiques du refoulement.
Dans Inhibition, symptôme et angoisse (1926), Freud identifiera ainsi différentes formes de résistances : les résistances de refoulement, de transfert et les résistances provenant de bénéfices secondaires, constituant les 3 formes de résistances du « Moi ». Viennent ensuite la résistance menant à la compulsion de répétition (ça) et la résistance de punition comme réponse à la culpabilité (surmoi).
Les raisons qui poussent un patient à entamer une cure sont généralement des sentiments et émotions négatives ancrées au plus profond de son être, ce qui explique la difficulté qu’il peut ressentir à les révéler. Les résistances sont justement tous ces mécanismes de défense qu’il va émettre pour empêcher l’accès à ce qu’il tentait jusqu’alors de refouler, dans une logique de protection.
Elles sont ainsi les forces déployées pour entretenir le refoulement, et plus le psychanalyste va s’approcher d’émotions profondes (donc plus intensément refoulées), plus les résistances déployées en réponse seront fortes, et qui se manifesteront dans la réalité ou d’une manière somatique.
Les résistances, dans un deuxième temps, sont donc davantage perçues comme des réflexes de défense, trouvant donc principalement leur origine dans le « Moi » plus que dans l’inconscient.
Une large partie du travail avec le patient doit donc être axé sur sa capacité à aller au-delà de ces facteurs bloquants. C’est même l’un des véritables buts de la cure, car si bien souvent, le patient est conscient que se livrer entièrement est le meilleur moyen d’aller mieux, il en est parfois tout bonnement incapable.
Les résistances en psychanalyse sont donc liées à un certain paradoxe, dans lequel les agissements du patient vont devenir contradictoires avec sa volonté d’aller mieux.
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