La notion de « pseudo-science » revient souvent lorsqu’on tente de classifier la psychanalyse en tant que discipline. Mais cette appellation est-elle légitime ? La psychanalyse a-t-elle encore des choses à prouver ? C’est ce que nous allons tenter de commencer à questionner ici.
Beaucoup de scientifiques refusent de classifier la psychanalyse en tant que science de par la démarche qu’elle utilise, qui n’est pas empirique.
Autrement dit, même si sa pratique permet de donner des pistes explicatives, aucune leçon tirée de la psychanalyse ne peut être universellement acceptée.
Un argument revient régulièrement pour appuyer cette supposition : les premières analyses de Freud ayant été réalisées sur un échantillon de personnes restreint, ayant qui plus est des pathologies spécifiques, elles ne sont pas considérées par la majorité comme suffisamment représentatives pour en tirer de quelconques conclusions.
Par ailleurs, la psychanalyse ne respecterait pas les étapes de la méthode scientifique, en passant directement de la création d’hypothèses à leur interprétation, sans passer par la mise en œuvre d’expérimentations pour démontrer leur véracité.
De fait, de nombreux scientifiques ont reproché à la psychanalyse d’être irréfutable, attestant que les interprétations de la psychanalyse ne peuvent jamais réellement être remises en causes étant donné qu’elles ne s’appuient pas sur des expériences et résultats chiffrés.
La psychanalyse repose sur la subjectivité de l’être, du patient. En ce sens elle ne peut être facilement quantifié ou quantifiables scientifiquement. Cependant, devant ce discours les psychanalystes et psychanalystes-chercheurs et/ou cliniciens montrent des travaux de recherches (exemple dans le domaine de l’autisme) qui font évolués les regards scientifiques sur la psychanalyse.
La psychanalyse est donc liée à une certaine singularité, tant du côté du sujet que de l’analyste.
Créée par Freud, la psychanalyse en tant que discipline a en effet connu quelques dérives, si bien que aujourd’hui on peut affirmer qu’il n’y a pas une forme de psychanalyse mais bien plusieurs.
La pensée des psychanalystes au sein des sociétés analytiques tendent à s’interroger de plus en plus sur les sujets d’éthique et d’esthétique.
Là où certains diront que toute science nécessite un caractère objectif et reproductible, il semblerait, à y regarder de plus près, que l’on puisse trouver de la singularité dans toute science.
Prenons l’exemple d’un médecin : sa façon de pratiquer la médecine n’est-elle pas aussi singulière que celle du psychanalyste face au sujet ? De même, le corps de chaque patient n’est-il pas aussi singulier que leur psychisme ?
De ce point de vue-là, la psychanalyse ne semble finalement pas si différente des sciences « traditionnelles », et certains reproches adressés à la psychanalyse semblent tout aussi valables pour les autres disciplines.
La psychanalyse n’est donc peut-être pas une « science exacte » dans le sens où elle ne repose pas nécessairement sur des méthodes précises et objectives. Mais finalement, est-ce vraiment ce que la psychanalyse cherche à faire ?
La psychanalyse est avant tout associée à une dimension thérapeutique et clinique. Il n’est ainsi pas nécessaire qu’elle ait à prouver quoi que ce soit pour permettre à de nombreux patients d’aller mieux. A l’inverse, sa subjectivité peut s’avérer utile car afin d’aider un patient à aller mieux, il est nécessaire d’être en mesure de lui apporter une écoute adaptée à son individualité.
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