Comment savoir si une psychothérapie fonctionne ?
Beaucoup estiment que l’efficacité d’une psychothérapie est avant tout une question de temps. S’il est vrai que c’est un facteur déterminant, il faut cependant savoir que la réussite d’une thérapie n’est jamais définie sur un temps précis.
En effet, la durée et l’efficacité d’une psychothérapie dépendent avant tout du patient, des raisons qui l’ont amené à y avoir recours et de son investissement personnel dans celle-ci. L’une des premières choses à savoir est que la motivation et l’implication du patient dans la thérapie sont fondamentales pour que ses objectifs soient atteints.
Mais étant donné qu’il peut être difficile pour le patient d’identifier par lui-même des changements progressifs, à partir de quand peut-il considérer que sa psychothérapie commence à avoir des effets positifs, et quels critères peuvent indiquer l’approche de la fin du processus ? Voyons quelques signes indiquant l’efficacité d’une psychothérapie.
La (re)construction d’une estime de soi
Dans la perspective de Lacan, l’estime de soi est liée à la formation du Moi (ou du Soi) et à la construction de l’identité. Il s’intéresse particulièrement à l’influence du langage et du symbolique dans la formation de la psyché humaine. Il a développé la notion de “stade du miroir”, qui joue un rôle crucial dans la formation de l’estime de soi et de l’image de soi.
Le stade du miroir se réfère à un moment du développement de l’enfant (vers 6 à 18 mois) où l’enfant commence à se reconnaître dans le miroir comme un individu distinct. Avant cela, l’enfant ne fait pas la distinction entre lui-même et le monde extérieur. Lorsqu’il réalise qu’il est une entité séparée, il commence à former une image de soi. Cette image, cependant, est souvent idéalisée et idéale, car elle ne reflète pas la réalité de son corps et de ses capacités.
L’estime de soi peut être induite par la manière dont cette image du Moi idéalisée est construite. Si l’enfant reçoit des signes d’amour, d’admiration et de reconnaissance de ses parents ou des figures d’attachement pendant cette phase, il développera probablement une estime de soi positive. En revanche, s’il est confronté à des critiques constantes ou à un manque d’attention, son estime de soi peut être affectée négativement.
De plus, l’estime de soi est liée à la manière dont l’individu se perçoit dans le regard des autres. Il utilise le concept de “regard de l’autre” pour expliquer comment les individus peuvent internaliser le jugement et le regard des autres, ce qui influence leur estime de soi et leur perception de soi
L’estime de soi est une dimension essentielle pour vivre en paix avec soi-même. Les périodes difficiles sont souvent synonymes de dévalorisation de soi et de fait, d’une baisse de motivation au quotidien, et la perte d’estime de soi est une raison tout à fait légitime pour consulter.
L’estime de soi est activée par la formation du Moi et de l’image de soi, qui est façonnée par le stade du miroir, les relations avec les figures d’attachement et le regard des autres. Ces facteurs jouent un rôle crucial dans la manière dont les individus perçoivent et estiment leur propre valeur et identité.
Dans ce cas, l’une des missions du psychothérapeute sera alors de guider le patient dans cette reconquête de l’estime de soi. Cela passe par un accompagnement bienveillant de la part du thérapeute. Il doit l’aider à comprendre ce qui le tracasse afin de l’amener vers quelque chose de positif.
En clair, si en tant que patient, vous commencez à sentir des regains de motivation et à vous percevoir d’une meilleure façon au fil des séances, c’est un premier indice de l’efficacité de votre psychothérapie.
L’amélioration des relations sociales
L’amélioration des relations sociales est liée à la façon dont les individus développent leur identité et leur rapport aux autres. Lacan s’intéresse particulièrement à la façon dont le langage et les structures symboliques influencent nos interactions sociales et notre perception de nous-mêmes en relation avec autrui.
Le développement de l’identité et des relations sociales commence par le stade du miroir, que j’ai mentionné précédemment. Lorsque l’enfant se voit dans le miroir et développe une image de soi, il entre dans le monde symbolique où il commence à être activé par les discours et les attentes sociales. Les normes culturelles et les idéaux sociaux commencent à façonner sa perception de soi et de sa place dans la société.
Cependant, le langage est le lieu de la division et de la conflictualité. Notre identité n’est pas une entité stable et cohérente, mais plutôt un complexe de construction résultant de tensions internes. Les désirs, les pulsions et les influences sociales s’entremêlent, conditionnent des conflits et des contradictions internes qui peuvent influencer nos relations avec les autres.
Une psychothérapie permet également de développer davantage de tolérance et d’empathie. Grâce à la maîtrise de vos propres émotions, vous serez davantage en mesure de comprendre les situations rencontrées par autrui, ce qui favorise le développement de relations saines et stables.
Une partie importante du travail psychanalytique selon Lacan est d’explorer ces conflits internes, de démêler les nœuds symboliques et d’amener l’individu à une meilleure compréhension de lui-même et des autres. En comprenant les influences inconscientes qui façonnent nos comportements et nos attitudes envers autrui, nous pouvons espérer améliorer nos relations sociales.
La psychanalyse vise à dévoiler les mécanismes inconscients qui présentent nos interactions, nos attentes, et nos perceptions des autres. En prenant conscience de ces aspects cachés, nous pouvons commencer à travailler sur nos schémas relationnels et à construire des relations plus authentiques et satisfaisantes.
Il est essentiel de noter que la psychanalyse lacanienne est un domaine complexe et qu’elle a suscité de nombreuses interprétations et critiques. Certaines personnes trouvent les concepts lacaniens très utiles pour mieux comprendre leur psyché et leurs relations, tandis que d’autres critiques concernent que certains aspects de la théorie sont difficiles à saisir ou à appliquer dans la pratique.
En résumé, l’amélioration des relations sociales passe par la prise de conscience des influences inconscientes et des mécanismes symboliques qui façonnent notre identité et nos interactions avec autrui. En travaillant sur ces aspects, on peut espérer améliorer nos relations sociales et construire des connexions plus authentiques avec les autres.
Une amélioration de ce qui fait symptôme sur votre esprit, santé
Les symptômes sont traduits comme des manifestations de conflits et de tensions psychiques inconscients. Les symptômes comme des formations de l’inconscient, des messages codés qui expriment des désirs, des angoisses, des traumatismes refoulés ou des conflits internes.
Lacan mettait l’accent sur l’importance du langage et du symbolique dans la construction des symptômes. Selon lui, les symptômes sont des expressions symboliques de conflits refoulés et de désirs inassouvis. Ils peuvent se manifester sous différentes formes, telles que des troubles psychosomatiques, des phobies, des comportements compulsifs, des troubles anxieux, des rêves récurrents, etc.
Un élément clé de la psychanalyse lacanienne est le concept de “retour du refoulé”. Lacan explique que les désirs, les émotions ou les expériences traumatiques qui ont été refoulés dans l’inconscient peuvent refaire surface sous forme de symptômes. Ces symptômes peuvent être perçus comme des tentatives de l’inconscient pour se faire entendre et pour exprimer des contenus refoulés.
L’analyste cherche à explorer et à décodeur ces symptômes pour comprendre la signification cachée. Lacan croyait que le symptôme avait une valeur de message et que sa compréhension pouvait permettre au patient de mieux saisir les conflits inconscients sous-jacents. Par conséquent, en analysant et en interprétant les symptômes, le patient peut accéder à une prise de conscience plus profonde de son monde intérieur et de ses désirs inconscients.
Il est essentiel de noter que les approches psychanalytiques, y compris celle de Lacan, sont complexes et peuvent susciter différentes interprétations et critiques. Certaines critiques accompagnées du fait que l’approche psychanalytique peut être trop subjective et que la compréhension des symptômes peut être sujette à interprétation.
En résumé, les symptômes sont traduits comme des expressions symboliques de conflits et de désirs inconscients. L’analyse des symptômes peut aider à révéler les contenus refoulés et à favoriser une prise de conscience plus profonde du monde intérieur du patient.
Votre psychothérapeute vous indique des progrès
Il est important de noter que la psychothérapie n’est pas une approche médicale visant à promouvoir le progrès de la santé physique, mais plutôt une approche psychologique qui vise à explorer et à comprendre les processus mentaux et émotionnels inconscients. Le psychothérapeute-psychanalyste se concentre sur la compréhension de l’inconscient, des désirs refoulés et des mécanismes symboliques qui influencent la psyché humaine.
Cependant, il est possible que le progrès de la santé mentale puisse être un sous-produit positif du travail de psychothérapie, car cela peut aider à résoudre des conflits internes, à renforcer la prise de conscience de soi et à mieux comprendre ses émotions et ses motivations.
En voici quelques façons qui pourraient éventuellement contribuer au progrès de la santé mentale :
Prise de conscience : La psychanalyse lacanienne encourage l’exploration du monde intérieur et la prise de conscience des mécanismes inconscients. Cela peut aider les individus à mieux comprendre leurs pensées, leurs émotions et leurs comportements, ce qui peut favoriser une meilleure gestion des problèmes de santé mentale.
Résolution des conflits internes : En travaillant avec un analyste, les individus peuvent explorer les conflits internes et les désirs refoulés qui peuvent contribuer à des problèmes émotionnels et psychologiques. En comprenant ces conflits, il est possible de les résoudre ou de les intégrer d’une manière plus saine.
Amélioration des relations interpersonnelles : En explorant les modèles relationnels et les schémas comportementaux inconscients, la psychanalyse lacanienne peut aider les individus à améliorer leurs relations avec les autres.
Soulagement des symptômes : La prise de conscience et la compréhension des causes profondes des symptômes psychologiques peuvent conduire à un soulagement durable des souffrances mentales.
Vous souhaitez me rencontrer afin d’entamer une psychothérapie à Paris ? N’hésitez pas à me contacter au 01.42.58.37.80 ou via le formulaire de contact. En tant que psychothérapeute inscrit au registre de l’ARS (Agence Régionale de Santé je suis en mesure de vous accueillir dans mon cabinet situé à Paris 18 pour vous aider à aller mieux.
