Dès le plus jeune âge, la parole permet d’initier le lien social, de comprendre et d’être compris. En psychanalyse, la parole est dotée de fonctions bien spécifiques, et elle représente l’outil sans lequel il ne peut y avoir de guérison.
Une psychothérapie permet de soigner par la parole. Mais comme nous allons le voir, il ne s’agit pas de n’importe quelle parole. En effet, s’il est possible de se rendre compte que parler peut faire du bien (à un proche, à un prêtre, à un médecin et pourquoi pas avec un psychologue ou avec un psychiatre), cette forme de parole qui soulage n’est pas à confondre avec la parole mise en jeu dans le cadre d’une psychothérapie et d’une psychanalyse, soit avec une parole qui soigne.
Nous devons à Sigmund Freud d’avoir découvert que la plupart des symptômes humains constituent des nœuds de paroles en souffrances, soit des formes d’expressions malheureuses de ce qui ne se dit par la parole. La cure par la parole consiste ainsi à faire advenir cette parole en souffrance, à l’accoucher.
Pour libérer cette parole inédite, voire interdite, il fallait une méthode que Freud à découvert avec sa célèbre patiente, Emmy : la méthode des libres associations.
Là où nous parlons la plupart du temps en faisant attention à ce que nous disons, là où nous censurons nos pensées en écartant celles que nous jugeons inutiles, honteuses, voir insupportables, la méthode des libres associations consiste au contraire à dire à voix haute chacune des pensées qui traversent l’esprit, sans les juger et sans les censurer.
En respectant le contrat de la cure, le patient va petit à petit déchiffrer le message en souffrance dans son symptôme, il va libérer cette part de vérité qui, de n’être assumée par la parole, se répète sans arrêt dans ses manifestations symptomatiques.
Une thérapie par la parole n’est donc pas un échange ou une discussion, ce n’est pas non plus un ensemble de conseils et ou d’exercices à appliquer religieusement, c’est un travail sérieux qui se caractérise par le respect strict de la méthode des libres associations.
Freud répétait d’ailleurs qu’« Il n’y a de cure que par la parole ». L’invention même de la psychanalyse repose ainsi sur cette idée de parole libératrice, qui permet à l’analysant, tout au long de la cure, de formuler et approfondir la profondeur de son inconscient(pulsions, sentiments refoulés, etc.)
C’est en effet par la connaissance de soi que l’analysant pourra accéder à la liberté et se débarrasser de ce qui entrave son avancée.
Bien souvent, l’analysant entame une thérapie analytique parce qu’il ne parvient pas à déterminer l’origine de son mal-être.
La parole lui permet justement de formuler ces raisons qui le font souffrir et qui l’ont amené à entamer une analyse.
Elle lui permet de donner du sens à ses expériences, de partir à la découverte de son inconscient… une étape essentielle pour avancer dans la cure, et est donc caractérisée par un rôle libérateur indéniable, c’est l’instrument thérapeutique par excellence.
Le besoin d’être écouté est d’ailleurs fréquemment évoqué par les patients. Le psychanalyste doit alors jouer ce rôle d’écoute et d’accompagnement pour aider l’analysant à se révéler. Il doit également analyser son comportement afin d’y trouver des choses qu’il ne dit pas spontanément. La parole constitue donc la base de la relation entre le psychanalyste et son patient.
En disant tout ce qui lui vient à l’esprit, le patient peut révéler des idées, des sensations ou des souvenirs enfouis sans aucune crainte de jugement, et ainsi comprendre l’origine de ses angoisses.
C’est précisément dans ce relâchement total que la qualité d’écoute aura un effet thérapeutique. On peut parler d’une véritable parole de l’inconscient. En effet, si la remémoration est une étape clé de la thérapie, elle doit s’accompagner d’une formulation de tous ces souvenirs.
Bien entendu, afin que cette écoute ait un sens, il est nécessaire de bâtir une relation de confiance entre analyste et analysant : ce dernier doit pouvoir énoncer tout ce qu’il ne parvient pas à dévoiler en dehors du cabinet.
Vous souhaitez réaliser une psychanalyse à Paris afin de vous libérer par la parole ? Je vous accueille dans mon cabinet situé dans le 18èmearrondissement.
Je propose des séances de psychanalyse ou de psychothérapie analytique, et m’adapte à votre individualité pour vous accompagner à la découverte de la profondeur de votre intériorité, à la transformation de symptômes, …